Ultra-transformés et protéines : une fausse bonne idée pour contrôler son poids ?

Table des matières

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Introduction

La consommation d’aliments ultra-transformés (UPF) représente aujourd’hui plus de 50 % de l’apport énergétique quotidien dans de nombreux pays industrialisés. Leur implication dans le développement de l’obésité, des maladies métaboliques et de la prise de poids est largement documentée. Face à cette problématique, une stratégie nutritionnelle souvent proposée consiste à augmenter l’apport protéique, dans l’espoir de moduler la satiété, de réduire la consommation énergétique et d’améliorer le bilan énergétique. L’étude récente de Hägele et al. (2025) explore les effets à court terme (1,5 jour) d’un régime à haute teneur en protéines et faible en glucides, à base d’UPF, sur les comportements alimentaires, le métabolisme énergétique et l’équilibre des substrats chez de jeunes adultes en bonne santé.

Objectif de l’étude

Objectif principal

L’objectif principal de cette étude était d’évaluer les effets aigus d’un régime ultra-transformé enrichi en protéines (HPLC) comparé à un régime standard en protéines (NPNC), sur l’apport énergétique, la dépense énergétique, et le bilan énergétique total.

Hypothèses

Aucune hypothèse explicite n’a été formulée par les auteurs. Néanmoins, l’étude semble explorer si un régime HPLC permet de réduire l’apport énergétique net par rapport à un régime NPNC, malgré une consommation massive d’UPF.

Méthodologie

Design expérimental

L’étude a été menée selon un protocole randomisé croisé en simple aveugle. 24 adultes (18–35 ans) ont été recrutés, dont 21 ont complété les deux phases de 5,5 jours, séparées par au moins 4 jours. Chaque participant a été exposé à deux régimes ultra-transformés :

  • HPLC (30 % protéines, 29 % glucides, 41 % lipides)
  • NPNC (13 % protéines, 46 % glucides, 41 % lipides)

Les régimes étaient appétents, à plus de 80 % composés d’UPF, et appairés en densité énergétique, fibres et matières grasses.

Mesures physiologiques et comportementales

Les participants ont séjourné 48 heures en chambre calorimétrique (jours 4 à 6), permettant un suivi en continu de :

  • La dépense énergétique totale et au repos
  • Les taux d’oxydation des substrats (glucides, lipides, protéines)
  • Le comportement alimentaire (vidéo : durée, nombre de bouchées, mastication)
  • Les marqueurs hormonaux (ghréline, glucagon, PYY)
  • Le contrôle glycémique (capteurs en continu, épreuves postprandiales)
  • Le vidange gastrique (test au carbone 13)
  • Le bilan azoté (urines 24 h)

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