Étude scientifique sur les fat burners : augmentent-ils réellement la dépense énergétique ?

Table des matières

Introduction

Les fat burners, ou brûleurs de graisses, sont des suppléments nutritionnels conçus pour aider à la perte de poids en augmentant la dépense énergétique ou en réduisant l’appétit. Souvent composés de plusieurs ingrédients actifs comme la caféine, le thé vert, ou encore le poivre de Cayenne (capsaïcine), ces suppléments agissent principalement en stimulant le système nerveux sympathique pour accroître la dépense calorique ou en influençant certains mécanismes de la satiété. L’objectif est double : réduire l’apport calorique et/ou accroître la dépense énergétique pour favoriser la perte de graisse.

Bien que leur popularité continue de croître, de nombreuses études remettent en question leur efficacité. Une méta-analyse récente de Clark et Welch (2021) souligne que, pour des individus avec un IMC supérieur à 25, les brûleurs de graisse n’ont montré aucun effet significatif sur la perte de poids ou l’amélioration de la santé cardiométabolique. Cela amène à s’interroger : les fat burners fonctionnent-ils réellement ? Et dans quelles conditions peuvent-ils être efficaces ?

L’étude de Siedler et al. (2023) se penche sur cette question en examinant l’impact de la consommation régulière d’un supplément thermogénique sur la composition corporelle, le métabolisme, et divers comportements alimentaires. En suivant 52 participants entraînés sur une période de quatre semaines, cette étude permet d’évaluer si les brûleurs de graisse, en particulier dans un contexte de maintien des habitudes alimentaires et d’exercice, ont un effet notable sur la dépense énergétique et la perte de poids.

Méthodologie de l’étude : approche rigoureuse et contrôlée

Pour comprendre les effets des fat burners, Siedler et al. ont divisé leurs 52 participants en trois groupes distincts. La population d’étude est composée de jeunes adultes entraînés, avec une moyenne d’âge de 23,5 ans et un taux de masse grasse d’environ 27,3 %. Chaque groupe a suivi un protocole spécifique, permettant d’isoler les effets des brûleurs de graisse par rapport à un placebo et à un groupe contrôle.

  • Le groupe contrôle : Ce groupe, n’ayant reçu aucun supplément, a conservé ses habitudes d’exercice et de nutrition. Cette approche permet de comparer les résultats des groupes supplémentés avec une base stable.
  • Le groupe fat burner : Les participants de ce groupe ont reçu le supplément thermogénique commercial “OxyShred” de EHP Labs, un produit couramment utilisé dans l’industrie pour ses effets potentiellement thermogéniques. En complément, chaque participant consommait un certain dosage de poudre de protéine de lactosérum, ajusté selon leur poids corporel (1 à 3 doses de 25g de protéines par jour).
  • Le groupe placebo : Comme pour le groupe fat burner, les participants consommaient un supplément, visuellement similaire à l’OxyShred, mais sans les ingrédients actifs. Ils prenaient également une dose de protéine de lactosérum, permettant de standardiser l’apport de protéines dans le cadre de l’étude.

Chaque groupe a suivi ce protocole pendant quatre semaines, et l’étude a été conduite en double aveugle pour garantir l’impartialité des résultats. Les chercheurs ont mesuré une série de paramètres au début et à la fin de l’intervention, notamment la composition corporelle (via DXA, scanner 3D et ultrasons pour l’épaisseur des plis abdominaux), la dépense énergétique au repos, ainsi que l’état de l’humeur, le comportement alimentaire, et la qualité du sommeil à l’aide de questionnaires validés.

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