Exercice et perte de poids : comment les comportements alimentaires influencent les résultats

Table des matières

Introduction

Pourquoi l’exercice aérobie est-il souvent privilégié pour la perte de poids ? L’exercice, en particulier l’activité aérobie, est largement reconnu pour ses bénéfices en matière de santé cardiovasculaire, de renforcement musculaire et de gestion du poids. Cependant, les effets de l’exercice sur la perte de poids peuvent varier considérablement d’une personne à l’autre, et plusieurs études ont mis en avant le rôle de comportements compensatoires, tels que l’augmentation de la faim, qui peuvent freiner les résultats espérés en matière de perte de poids.

Dans ce contexte, l’étude menée par Jakicic et al. (2023) explore les facteurs comportementaux qui influencent la perte, le maintien ou même le gain de poids suite à des interventions basées sur l’exercice. Cette analyse vise à fournir une compréhension plus fine de la variabilité individuelle face à des programmes d’activité physique, en s’intéressant aux comportements alimentaires et aux niveaux de faim, de désinhibition alimentaire et de restriction alimentaire.

Cette recherche est particulièrement utile pour ceux qui débutent un programme d’exercice pour perdre du poids, car elle met en évidence que l’exercice seul ne garantit pas une perte de poids significative. Bien que l’augmentation de l’activité physique soit bénéfique pour la santé globale, des facteurs tels que les modifications de l’appétit et le type de comportement alimentaire adopté jouent un rôle clé dans les résultats finaux.

Objectif et hypothèses de l’étude

Objectif principal

L’objectif de l’étude de Jakicic et ses collègues était de comprendre comment les changements de comportement alimentaire et les modifications de la prise alimentaire influencent les résultats de perte de poids chez des adultes en surpoids, lorsqu’ils sont soumis à différents niveaux d’exercice physique. En d’autres termes, l’étude voulait examiner si la simple augmentation de l’exercice pouvait suffire pour atteindre une perte de poids significative ou si d’autres éléments, comme la gestion de l’appétit et la flexibilité de l’alimentation, jouaient un rôle décisif.

Hypothèses

L’étude étant principalement exploratoire, aucune hypothèse précise n’a été énoncée. Cependant, les chercheurs s’attendaient à observer des différences notables dans la réponse au niveau de la perte de poids en fonction des comportements alimentaires adoptés par les participants. La revue s’appuie également sur des recherches précédentes, qui laissent penser que les personnes ayant une meilleure gestion de leur appétit et pratiquant une restriction alimentaire flexible pourraient avoir des résultats plus favorables en matière de perte de poids.

Méthodologie de l’étude

Description des participants

L’étude a recruté 207 participants adultes, principalement des femmes (90,8 %), âgés de 18 à 55 ans avec un IMC moyen de 27,0 kg/m2. Tous les participants avaient une activité physique initiale inférieure à 20 minutes par jour, moins de 3 jours par semaine. Cela garantissait que les participants étaient principalement sédentaires avant l’étude, ce qui permettait d’évaluer les effets de l’introduction progressive de l’exercice.

Les trois groupes d’intervention

Les participants ont été répartis en trois groupes d’intervention :

  • Groupe auto-guidé : Reçut un manuel d’auto-assistance pour intégrer plus d’activité physique dans leur routine, sans programme spécifique.
  • Groupe d’intervention modérée : Ce groupe visait 150 minutes par semaine d’exercice d’intensité modérée à vigoureuse.
  • Groupe d’intervention élevée : Ce groupe visait une dose plus élevée, soit 300 minutes par semaine d’exercice d’intensité modérée à vigoureuse.

Tous les groupes recevaient des conseils de base sur une alimentation saine sans encouragement direct à la restriction calorique. Cela visait à isoler l’effet de l’exercice sans imposer de régime alimentaire.

Mesures et outils d’évaluation

Les chercheurs ont mesuré différents paramètres à l’aide de questionnaires auto-évalués sur la prise alimentaire, le niveau d’activité physique et les comportements alimentaires, en plus de la pesée et du calcul de l’IMC au début et à la fin de l’étude. En parallèle, des analyses statistiques ont permis de comparer les effets des trois types d’interventions, notamment en regroupant les participants selon leur évolution pondérale en gagnants de poids, mainteneurs et perdants de poids.

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