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Introduction
L’imagerie motrice (motor imagery, MI) consiste à simuler mentalement un mouvement sans exécution réelle. Elle s’appuie sur le principe de l’« équivalence fonctionnelle », selon lequel l’imaginaire et l’exécution partagent en grande partie les mêmes réseaux neuronaux, dont le cortex moteur primaire. Cette proximité neurophysiologique explique que l’imagerie puisse moduler la performance et, potentiellement, la force maximale volontaire. Paravlic et al. publient la méta-analyse la plus complète à ce jour sur l’effet de la MI sur la force chez l’adulte sain, avec en plus une méta-régression permettant d’identifier des relations dose-réponse utiles pour la prescription.
Des revues antérieures rapportaient des résultats équivoques : la MI peut améliorer des tâches motrices, mais l’ampleur et la robustesse des gains de force restaient incertaines. L’originalité ici tient à la quantification de l’effet moyen, à la comparaison directe avec l’entraînement physique (PP), avec la combinaison MI + PP, et à l’analyse des paramètres « entraînement » de la MI (durée, fréquence, intensité, volume).
Objectifs de l’étude
L’objectif était double : estimer l’effet de l’imagerie motrice sur la force maximale vs un groupe sans entraînement, et comparer MI, PP et MI + PP. Les auteurs visaient aussi à modéliser la dose-réponse de la MI en fonction de la fréquence, de l’intensité imaginée, du volume (séries/répétitions) et de la durée des séances.
Méthodologie
Recherche et critères
La revue suit les standards PRISMA et n’inclut que des ECR chez adultes sains, d’au moins 1 semaine d’intervention, avec un groupe contrôle (PP ou inactif) et une mesure de force maximale (1RM ou MViC). Treize études ont été retenues (n = 370), couvrant un large spectre d’âges (18–83 ans) et majoritairement non-entraînés; la qualité méthodologique moyenne était élevée (PEDro ≈ 6/10).
Synthèse et analyses
Les auteurs ont utilisé des modèles à effets aléatoires et conduit des sensibilités en effets fixes, une analyse de biais de publication (test d’Egger) et une méta-régression pour identifier les modérateurs (intensité, fréquence, volume, durée, type de contraction, groupe musculaire). L’hétérogénéité globale était faible à modérée selon les comparaisons.
Réponses