Le mystère du déficit bilatéral en musculation : ce que la science nous dit

Table des matières

Introduction

Désolé de vous l’apprendre mais… Vos bras peuvent avoir des secrets ! Vous avez déjà remarqué que la somme de la force de chacun de vos bras en unilatérale n’égalait pas votre force en bilatérale ? Eh bien, si ce n’est pas le cas, penchez-vous sur ce cela a votre prochaine séance. Aujourd’hui, nous allons rentrer dans une étude scientifique qui explore le concept du “déficit bilatéral”. Ce phénomène étrange mais fascinant pourrait bien changer votre façon de voir votre entraînement. L’étude en question est celle de Škarabot et al. publiée en 2016, et elle nous donne un aperçu éclairant de ce sujet. Alors, attachez vos ceintures (de musculation), car nous allons faire un voyage dans le monde de la science du sport !

Extrait de l’étude complète de Škarabot, J., Cronin, N., Strojnik, V., & Avela, J. (2016). Bilateral deficit in maximal force production. European Journal of Applied Physiology, 116(11-12), 2057–2084. doi:10.1007/s00421-016-3458-z 

Présentation de l’Étude

Questions de Recherche

L’étude de Škarabot et al. avait pour objectif de répondre à plusieurs questions brûlantes. Premièrement, le déficit bilatéral dépend-il du type de contraction ou du type de mouvement ? Deuxièmement, quels sont les mécanismes sous-jacents qui pourraient expliquer ce déficit ? Et enfin, ce déficit a-t-il un impact sur la performance athlétique ou le risque de blessure ? Oui, mes chers gymbro, nous avons ici un véritable mystère scientifique à résoudre !

Critères de Sélection des Sujets

L’étude a examiné un large éventail de sujets, allant des jeunes aux personnes âgées, des hommes aux femmes, et des novices aux experts en musculation. Cela donne à l’étude une portée assez large, ce qui est excellent pour la généralisation des résultats. Mais attention, plus on élargit le spectre, plus on risque de diluer les conclusions. Un peu comme mettre trop d’eau dans votre shaker de protéines (on sait tous que le goût n’est plus très bon après ça).

Description du Protocole

Le protocole de l’étude était assez complexe, impliquant des contractions isométriques et dynamiques, ainsi que des mouvements explosifs comme les sauts contre-mouvement. Toutes les mesures étaient prises en utilisant des contractions maximales, ce qui signifie que les sujets donnaient tout ce qu’ils avaient. Pas de demi-mesures ici, c’est du sérieux ! Yeah Buddy !

Contexte de Réalisation de l’Étude

L’étude a été réalisée dans un environnement contrôlé, probablement loin des cris (je plaide coupable) et des grondements habituels de votre salle de sport locale. Cela permet de minimiser les variables externes qui pourraient fausser les résultats.

Critique des Méthodes

Bien que l’étude soit bien conçue, elle n’est pas sans failles. Par exemple, le large éventail de sujets peut rendre difficile la comparaison directe des résultats. C’est un peu comme comparer des pommes et des oranges, sauf que dans ce cas, les pommes peuvent soulever des haltères !

Résultats

Résultats pour les Contractions Dynamiques

Alors, accrochez-vous, car les chiffres arrivent ! Pour les contractions dynamiques, le déficit bilatéral moyen était de 5,8±3,5% pour le haut du corps et de 13,2±10,3% pour le bas du corps. En d’autres termes, si vous pouvez soulever 100 kg avec un bras, ne vous attendez pas à soulever 200 kg avec les deux. Vous seriez plus proche de 186 kg pour le haut du corps et de 174 kg pour le bas du corps. C’est un peu comme si vos bras avaient une petite querelle et refusaient de collaborer pleinement. Ah, la fraternité musculaire !

Extrait de l’étude complète de Škarabot, J., Cronin, N., Strojnik, V., & Avela, J. (2016). Bilateral deficit in maximal force production. European Journal of Applied Physiology, 116(11-12), 2057–2084. doi:10.1007/s00421-016-3458-z 

Résultats pour les Contractions Isométriques

Pour les contractions où vous ne bougez pas (isométriques), le déficit bilatéral moyen était de 9,0±8,0% pour le haut du corps et de 8,1±9,2% pour le bas du corps. Cela signifie que même quand vous tentez de jouer à la statue, vos muscles ne sont pas tout à fait d’accord sur la répartition du travail. C’est un peu comme essayer de rester immobile pendant une photo de groupe, mais il y a toujours quelqu’un qui cligne des yeux ou fait une drôle de tête (je sais de quoi je parle malheureusement).

Extrait de l’étude complète de Škarabot, J., Cronin, N., Strojnik, V., & Avela, J. (2016). Bilateral deficit in maximal force production. European Journal of Applied Physiology, 116(11-12), 2057–2084. doi:10.1007/s00421-016-3458-z 

Résultats pour les Mouvements Explosifs

Maintenant, passons aux mouvements explosifs, où vous donnez tout ce que vous avez en un éclair. Ici, le déficit bilatéral était beaucoup plus grand, mais les mesures étaient trop hétérogènes pour donner une moyenne simple. Cela signifie que si vous êtes un sprinteur ou un sauteur, vous pourriez être encore plus affecté par ce déficit. Imaginez que vous êtes une fusée prête à décoller, mais l’un de vos propulseurs n’est pas tout à fait synchronisé. Vous irez toujours dans les airs, mais peut-être pas aussi haut ou aussi vite que vous le pourriez.

Variabilité entre les Études et les Individus

Il est important de noter que tous les sujets ne sont pas créés égaux en ce qui concerne le déficit bilatéral. En fait, environ 20 à 30% des études n’ont pas trouvé de déficit bilatéral du tout. C’est comme si certains d’entre nous avaient des muscles qui s’accordaient bien ensemble, tandis que d’autres avaient des muscles qui agissaient comme de l’huile et de l’eau.

Interprétation des Résultats

Mécanismes Probables

L’étude a identifié plusieurs mécanismes qui pourraient expliquer ce déficit bilatéral. Parmi eux, la familiarité de la tâche semble jouer un rôle. En gros, nous sommes plus habitués à utiliser un bras ou une jambe à la fois dans la vie quotidienne. Vous ne sautez pas à pieds joints pour avancer, n’est-ce pas ?

Importance de la Familiarité de la Tâche

La familiarité avec une tâche semble réduire le déficit bilatéral. Cela signifie que plus vous pratiquez un mouvement bilatéral, moins le déficit est important. C’est un peu comme apprendre à danser. Au début, vous pourriez avoir deux pieds gauches, mais avec assez de pratique, vous pourriez devenir le Fred Astaire (bravo à ce qui auront la ref) de la salle de sport.

Rôle de la Stabilité Posturale

La posture a également son mot à dire. Si vous pouvez vous pencher, vous tordre ou faire n’importe quoi d’autres qui va augmenter votre stabilité pendant un exercice unilatéral, vous pourrez peut-être soulever plus. C’est comme avoir un petit coup de pouce de la part de votre propre corps, un peu comme un ami qui vous donne un coup de main pour soulever un canapé lourd.

Relation Force-Vitesse

La relation force-vitesse est particulièrement importante pour les mouvements explosifs. En gros, il y a un équilibre délicat entre la force et la vitesse pour maximiser la puissance. C’est un peu comme trouver le point d’équilibre parfait sur une balançoire : trop de force et pas assez de vitesse, et vous êtes coincé ; trop de vitesse et pas assez de force, et vous pourriez vous envoler !

Applications et Recommandations

Pour les Coachs

Si vous êtes un coach, ces résultats sont comme une mine d’or pour vous. Le déficit bilatéral peut affecter la façon dont vous programmez les entraînements pour vos clients. Par exemple, si vous travaillez avec des sprinteurs, vous pourriez vouloir incorporer plus d’exercices unilatéraux pour maximiser la puissance et la vitesse. C’est un peu comme ajuster les réglages sur une voiture de course : chaque petit ajustement peut faire une grande différence sur la piste.

Pour les Chercheurs

Pour les chercheurs, cette étude ouvre la porte à de nombreuses questions intéressantes. Par exemple, quels sont les mécanismes neurologiques exacts derrière le déficit bilatéral ? Et comment ces mécanismes varient-ils entre les individus ?

Pour les Athlètes

Si vous êtes un athlète, ces informations pourraient être cruciales pour votre entraînement. Savoir que le déficit bilatéral peut être réduit avec des exercices bilatéraux spécifiques peut vous aider à ajuster votre routine. C’est comme connaître les règles du jeu avant de jouer : cela vous donne un avantage compétitif.

Limitations et Futurs Axes de Recherche

Limitations de l’Étude

Comme toute bonne étude, celle-ci a ses limites. Par exemple, le large éventail de sujets peut rendre difficile la comparaison des résultats. De plus, la variabilité entre les individus peut également compliquer l’interprétation des données. C’est un peu comme essayer de comparer des pommes, des oranges et des bananes dans une seule et même salade de fruits.

Questions Sans Réponse

Il reste encore beaucoup de questions sans réponse. Par exemple, comment le déficit bilatéral affecte-t-il les pratiquants plus âgées ou celles avec des conditions médicales spécifiques ? C’est un terrain encore largement inexploré.

Futurs Axes de Recherches

Des études futures pourraient se concentrer sur les mécanismes neurologiques du déficit bilatéral, ou sur son impact sur les performances sportives de haut niveau. Le terrain est fertile pour de nouvelles découvertes, alors restez à l’écoute !

Conclusion

Nous voilà arrivés à la fin de notre voyage scientifique. Nous avons exploré les mystères du déficit bilatéral, de ses mécanismes à ses implications pratiques. Bien qu’il reste encore beaucoup à découvrir, une chose est claire : comprendre ce déficit peut avoir un impact significatif sur votre entraînement et vos performances. Alors, la prochaine fois que vous soulevez des poids, pensez à ce que vos muscles font (ou ne font pas) ensemble. Et rappelez-vous, la science du sport est un domaine en constante évolution, donc qui sait ce que nous découvrirons ensuite ?

Liste des Références Scientifiques

  • Škarabot et al., “Bilateral deficit in maximal force production”, 2016
  • Jakobi JM, Chilibeck PD, “Bilateral and unilateral contractions: possible differences in maximal voluntary force”, 2001
  • Secher NH, Rube N, Elers J, “Strength of two- and one-leg extension in man”, 1988
  • Simoneau-Buessinger E, Leteneur S, Toumi A, Dessurne A, Gabrielli F, “Bilateral Strength Deficit Is Not Neural in Origin; Rather Due to Dynamometer Mechanical Configuration”, 2015
  • Vandervoort AA, Sale DG, Moroz J, “Comparison of motor unit activation during unilateral and bilateral leg extension”, 1984
  • Santana, JC, “Single-Leg Training for 2-Legged Sports: Efficacy of Strength Development in Athletic Performance”, 2001
  • Bračič, M., Supej, M., Peharec, S., Bačič, P., Čoh, M., “An Investigation Of The Influence Of Bilateral Deficit On The Counter-Movement Jump Performance In Elite Sprinters”, 2010

L’étude complète

Merci pour votre lecture, si vous souhaitez aller plus loin le texte complet de l’étude est disponible au téléchargement ici :

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