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Introduction
Dans l’univers de la musculation, le deadlift est souvent perçu comme plus éprouvant que le squat, en particulier en raison de sa réputation de provoquer une fatigue centrale plus marquée. Pourtant, peu d’études ont réellement comparé l’impact neuromusculaire et endocrinien immédiat de ces deux exercices emblématiques lorsqu’ils sont réalisés à très haute intensité. L’étude de Barnes et al. (2017) comble ce vide en analysant les réponses aiguës de fatigue et d’hormones chez des pratiquants entraînés, à la suite de séances très lourdes de squat et de deadlift.
Objectifs de l’étude
Objectif principal
Cette étude visait à déterminer si les réponses de fatigue neuromusculaire et les réponses endocriniennes aiguës diffèrent entre une séance de squat à haute intensité et une séance de deadlift à haute intensité. Les chercheurs supposaient que les deux exercices entraîneraient une fatigue importante et provoqueraient une augmentation significative des taux de testostérone et de cortisol. Néanmoins, ils formulaient l’hypothèse que le deadlift, souvent considéré comme plus exigeant pour le système nerveux central, entraînerait des réponses plus marquées.
Méthodologie
Participants et protocole
L’étude a été menée auprès de dix hommes bien entraînés, avec un 1RM moyen au squat d’environ 160 kg et un 1RM au deadlift de 190 kg. Tous s’entraînaient régulièrement depuis plus de deux ans et maîtrisaient parfaitement la technique du squat profond. Chaque participant a réalisé deux séances distinctes, espacées d’une semaine, selon un protocole cross-over : une séance de squat et une séance de deadlift, avec un format identique. Chaque séance incluait huit séries de deux répétitions à 95 % du 1RM, avec un repos de cinq minutes entre chaque série.
Mesures physiologiques et hormonales
Les mesures ont été prises à trois moments clés : avant l’entraînement, cinq minutes après, et trente minutes après. Les chercheurs ont évalué la force isométrique maximale volontaire (MVIC), l’activation volontaire (VA) par stimulation électromagnétique, la fatigue périphérique via la réponse à un stimulus électrique, et l’activité musculaire par électromyographie (EMG). En parallèle, ils ont mesuré les taux salivaires de testostérone et de cortisol.
Réponses