Audio généré par IA
Introduction
Dans l’entraînement basé sur la vitesse, la relation entre la charge relative (%1RM) et la vitesse moyenne de la phase concentrique est quasi linéaire et fortement corrélée. Elle permet d’estimer le %1RM et de prescrire les charges de manière non invasive et en temps réel. Jusqu’ici, la plupart des modèles ont été établis chez des hommes, laissant ouverte la question de leur transposabilité aux femmes.
L’étude de Torrejón et al. (2018) évalue pour la première fois, sur le développé couché à la smith machine, la comparaison directe des profils charge–vitesse entre hommes et femmes, et examine, à l’intérieur de chaque sexe, l’influence du niveau de force relatif sur ce profil.
Objectifs de l’étude
Questions centrales
L’objectif principal était de vérifier la validité de la relation charge–vitesse chez les femmes et de comparer les profils entre sexes. Un objectif secondaire explorait si le niveau de force relatif (1RM/kg) modifie ce profil au sein de chaque sexe.
Hypothèses
Les auteurs attendaient une relation forte et linéaire dans tous les groupes, un profil plus “raide” chez les hommes (baisse de vitesse plus marquée avec l’augmentation de la charge), et peu de différences entre forts et faibles d’un même sexe.
Méthodologie
Participants
Vingt-huit adultes entraînés ont été inclus : 14 hommes (23,8 ± 2,5 ans) et 14 femmes (21,5 ± 1,4 ans). L’expérience spécifique au bench press était plus élevée chez les hommes (6,2 ± 2,0 ans) que chez les femmes (1,2 ± 1,5 ans). Les 1RM (absolu et relatif) étaient, comme attendu, bien plus élevés chez les hommes.
Conception expérimentale
Avant test, tous les sujets ont suivi 4 semaines d’entraînement standardisé (2×/semaine, 5 séries de bench press entre ~60–90 % 1RM, arrêt à 2–3 RIR via un seuil de vitesse : 0,30 m·s⁻¹ hommes, 0,35 m·s⁻¹ femmes). La séance de test comportait un échauffement standardisé, puis un protocole incrémental en simple répétition de ~30 % à 100 % 1RM, avec mesures au transducteur linéaire (1 000 Hz). La vitesse moyenne (MV) de la meilleure répétition à chaque charge servait à modéliser une régression linéaire individuelle (MV vs %1RM).
Variables et analyses
Les auteurs ont extrait : pente et ordonnée à l’origine du modèle, MV associées à 30–100 % 1RM, et la vitesse au 1RM. Les comparaisons utilisaient des tailles d’effet (ES) et des R² pour la qualité d’ajustement. Les sujets de chaque sexe étaient stratifiés en “forts” vs “faibles” selon leur 1RM relatif.
Réponses